heureux comme avec une femme
En fait decourtes jupes, j'ai surtout vu des bermudas sur des jambes bien poilues de papa
en promenade avec leur progéniture et profitant - en grand nombre ! - de ces
premiers rayons de soleil. Les mamans qui les accompagnaient n’avaient pas eu
le temps – ou l’idée en tant que maman - de sortir leurs courtes jupes.
Au chapitre des
désillusions, à noter que le printemps et ses odeurs concerne également celle
des voisins, toujours trop proches et a fortiori dans ce cas, de métro !
Mais rien n’altérera
ma bonne humeur et mon optimisme, qui constituent chez moi comme une seconde
nature – juste après la curiosité – et j’en profite pour vous donner en
lecture, et comme un cadeau, un poème célèbre, certes mais toujours aussi beau
de l’éternellement jeune Rimbaud
Sensation – Mars 1870
(il avait 16 ans ! )
Par les soirs
bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Ecrit par flanby, le Lundi 4 Avril 2005, 11:06 dans la rubrique "Jour après jour".